Profiter de la baignade dans les Rías Baixas

Carnota, 7 km de littoral vierge

Véritable sanctuaire galicien pour se baigner au cœur de vastes espaces naturels, Carnota est une plage spectaculaire de sable fin et clair, nichée dans un environnement préservé composé d’un imposant système dunaire, de marais et d’une grande lagune intérieure abritant oiseaux migrateurs et faune littorale. À marée basse, l’estran peut s’étendre jusqu’à 500 m, offrant un paysage d’une beauté exceptionnelle et un véritable spectacle. Par sa taille et son état de conservation remarquable, cette immense zone de baignade figure régulièrement parmi les meilleures plages d’Europe. Incontournable.

À proximité de Carnota se trouvent deux autres magnifiques étendues de sable, la plage d’Area Mayor et celle de Lariño, qui seraient les meilleures de presque n’importe quel littoral espagnol, mais qui passent ici au second plan face à l’ampleur de Carnota. En poursuivant sur la rive sud de la ria, on peut visiter d’autres plages, superbes mais plus classiques en comparaison des précédentes, comme celles de Bornalle, Parameán ou Broña.

La baignade dans le parc naturel de Corrubedo

Le Parc naturel Dunes de Corrubedo et lagunes de Carregal et Vixán est une zone côtière protégée d’environ 1 000 hectares, avec des passerelles en bois qui permettent d’accéder à ses formidables plages vierges. Outre la baignade et le soleil, l’un des grands attraits de Corrubedo est sa gigantesque dune mobile de 20 mètres de hauteur et 1 km de longueur, située dans une zone humide qui abrite des lagunes intérieures peuplées d’une abondante collection d’oiseaux et de reptiles, ainsi que de mammifères comme la loutre. Le parc dispose également de plusieurs miradors et d’un centre d’interprétation pédagogique.

Au nord de Corrubedo et tout le long de la rive sud de la ria se trouvent d’autres excellentes options pour la baignade, comme les plages de Furnas et d’Aguieira, elles aussi classées parmi les meilleures de Galice.

Les plages du littoral nord

Le littoral situé au nord de la ria de Muros est la Côte de la Mort, la nature à l’état pur. Malgré son nom austère et son relief abrupt, on y trouve de nombreuses anses, baies et criques protégées de la houle, formant des plages aux eaux cristallines et calmes, dont la teinte turquoise est souvent comparée à celle des Caraïbes. Les plages les plus proches de la ria de Muros sont celles de la zone de Finisterre et de la zone de Muxía. À Finisterre, il faut voir les formidables plages de Lagosteira, de Rostro ou de Nemiña, véritables sanctuaires de nature et de mer. Un peu plus au nord, près de la localité de Muxía, se trouve la très belle plage de Lago, et à Camariñas, dissimulée entre les falaises du site naturel du cap Vilán, la plage de Reira s’étend dans un splendide cadre sauvage.

En continuant vers le nord et un peu plus éloignées de la ria de Muros, on trouve les magnifiques plages de Traba, Soesto et Laxe, et déjà aux abords de La Corogne, une autre incontournable : la plage de Baldaio, une vaste grève de 4 km située dans un environnement naturel protégé de dunes et de marais.

Promenades et itinéraires à pied

Pour ceux qui souhaitent randonner, nous avons sélectionné six itinéraires qui peuvent être réalisés commodément et en toute autonomie grâce aux parcours que nous fournissons.

Beluso - Cabo Udra, 3 heures 

Sentier côtier qui part de la petite localité de Beluso et parcourt la côte vers l'ouest en traversant une succession de jolies plages jusqu'à l'espace naturel de Cabo Udra, avec de magnifiques vues panoramiques de l'océan, les îles Cies et la Ria de Pontevedra.

Île de Arousa, 3h 30'

Parcours par le Parc Naturel de Carreirón, espace protégé situé au sud de l'île de Arousa, un trésor naturel avec des dunes, des pins, des marais et un littoral de 36 km dont 11 km de plages de sable blanc.

Îles Cíes, 4 heures 

Splendide itinéraire à travers les îles Cíes, dans le Parc National des Îles de l'Atlantique, une barrière rocheuse à l'embouchure de la Ría qui freine les vents de l'Atlantique et abrite des plages paradisiaques et des colonies de cormorans et de goélands.

Cabo Vilán, 4 heures 

Itinéraire dans l’espace protégé du Cap Vilán sur la Costa da Morte, la façade la plus abrupte de la côte galicienne. On y trouve un océan à l’état pur, de grandes falaises, des phares et sites de naufrages, dont le plus célèbre fut celui du navire-école britannique Serpent, qui sombra en 1890 et dont l'équipage est toujours enterré dans le cimetière de la région connu sous le nom de “Cementerio de los Ingleses”.

Côte de Vela, 4h 30'

Circuit par le cap qui sépare deux des principales “Rías” de Galice. L’itinéraire part de San Cibran et longe la côte en traversant les villages de Vilarino, O Igrexario, Pintens, Vilanova, Donón et O Hio, offrant des vues imprenables sur les rías et l'océan.

Dunes de Corrubedo, 5 heures 

Randonnée côtière dans le Parc Naturel des Dunes de Corrubedo et des Lagunes de Carregal et Vixán. L’itinéraire part du port de Corrubedo et longe le cap par les falaises, en passant par le phare, la plage de Balieiros, le cap de Furna Brava, pénètre à l'intérieur des terres à travers les hameaux de Teira et Olveira puis revient vers la mer à la plage de Ladeira, qui possède la plus grande dune mobile du nord de l'Espagne.

Explorer la ria de Muros et ses environs

Noya, l’ancien port de Saint-Jacques

Noya est une bourgade maritime qui, au Moyen Âge, fut le port d’accès à Saint-Jacques-de-Compostelle en raison de sa proximité avec la ville (35 km). Située dans un très beau cadre naturel, à l’embouchure de plusieurs rivières, à l’endroit où naît la ria, la localité offre de charmants lieux de promenade, notamment la Plaza del Tapal et les abords de la rivière Vilacoba, ainsi que quelques monuments comme l’Hôpital de San Lázaro et l’église de San Martiño. Noya est également réputée pour sa tradition de pêche à pied, en particulier les palourdes, ingrédient à la base de nombreux plats locaux.

Muros, un village de pêcheurs bien conservé

Muros se situe lui aussi dans un paysage naturel privilégié, dans la partie large de la ria, et possède l’un des centres historiques maritimes les mieux conservés de la côte galicienne. Classé Ensemble historique et artistique, il abrite de petites rues pavées avec arcades, des places et des fontaines, ainsi que plusieurs monuments intéressants comme la Collégiale de Santa María del Campo. La ville fut un important port de pêche et, aujourd’hui encore, son lieu le plus animé est le marché et ses environs. La spécialité gastronomique du coin est la délicieuse « caldereta de pescado », ragoût ou soupe épaisse élaborée avec les fruits de mer et poissons frais qui arrivent chaque jour à la criée.

Corcubión, petite capitale d’une petite ria

Avec moins de 2 000 habitants, Corcubión est un petit joyau de la côte où l’on vit au rythme de la mer : petits bateaux qui pêchent, voisins en terrasse et parfum permanent de la brise marine. Son centre ancien est également classé Ensemble historique et artistique ; toutefois, le meilleur de Corcubión se trouve dans ses environs, où se dresse l’impressionnante cascade de l’Ézaro, une rivière qui se jette dans la mer par une chute d’eau de 40 m. Tout près de Corcubión se trouvent aussi le village et le phare de Fisterra, dont le nom vient du latin « finis terrae », lieu que l’on supposait à l’époque romaine être la fin du monde connu. Les poissons grillés et les riz mariniers constituent la base de la gastronomie locale.

La Côte de la Mort : phares, naufrages et légendes

Ainsi nommée en raison des innombrables naufrages survenus dans ses eaux au fil des siècles passés, la Côte de la Mort désigne le littoral situé entre Fisterra et l’ouest de la ville de La Corogne. Malgré ce nom hérité, ce littoral offre une beauté naturelle exceptionnelle et combine de magnifiques plages intactes, nichées dans des criques cachées aux eaux calmes et cristallines parfaites pour la baignade, avec d’immenses falaises, 11 phares imposants, des ermitages, des hameaux et de petites bourgades ancestrales, sans oublier une faune très particulière parmi laquelle figure le loup mythique, dont les hurlements se font encore entendre la nuit. Au phare du cap Vilán se trouve un petit mais intéressant musée de vulgarisation, avec des informations détaillées sur l’univers des phares et sur les naufrages de la région, qui transporte le visiteur à d’autres époques où navigation et aventure ne faisaient qu’un.

Les rias d’Arousa et de Pontevedra

Depuis la ria de Noia, on peut visiter la ria d’Arousa et la ria de Pontevedra, les deux rias « voisines » du sud. Cambados, dans la grande ria d’Arousa, possède un magnifique centre ancien déclaré Bien d’intérêt culturel, plein d’animation et d’ambiance, dont le cœur est la place et le Pazo de Fefiñáns, palais Renaissance du XVIe siècle, en plus de nombreux autres monuments. Se promener sur le front de mer, du Moulin à marées jusqu’au quartier traditionnel de San Tomé, est une excellente manière de découvrir l’univers de la pêche et de la production de fruits de mer. Cambados est un haut lieu gastronomique des Rías Baixas : c’est, par exemple, la capitale du vin albariño, le deuxième plus apprécié de Galice après l’ancestral vin de Ribeiro, et la ville regorge de bars et de restaurants réputés dans la région pour la qualité de leurs fruits de mer et de leurs poissons.

La petite Combarro est un incontournable lors d’une visite des Rías Baixas. Elle abrite l’ensemble maritime le plus pittoresque et le mieux conservé de Galice, avec plus de 60 hórreos situés littéralement au bord de la ria. Une fusion à l’état pur entre mer et architecture traditionnelle. Les hórreos sont de petites constructions traditionnelles surélevées par des colonnes en pierre ou en bois, qui servaient à stocker et conserver les aliments. Aujourd’hui, beaucoup sont protégés en tant que Biens d’intérêt ethnographique.

Saint-Jacques-de-Compostelle, la fin du Chemin

À 30 minutes en voiture de la ria de Noya se trouve Saint-Jacques-de-Compostelle, l’un des lieux de pèlerinage chrétien les plus importants avec Rome et Jérusalem. À Saint-Jacques, on respire l’atmosphère joyeuse des milliers de pèlerins qui ont achevé ici leur voyage, mais aussi l’animation des étudiants de son antique université du XVe siècle, l’une des plus prestigieuses d’Espagne. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la ville possède un ensemble monumental historique préservé de façon exemplaire. Il faut flâner sur les imposantes places qui entourent la cathédrale : la place de l’Obradoiro, l’une des plus belles d’Espagne avec sa spectaculaire façade baroque, celle de la Inmaculada, d’A Quintana, de Praterías et de Fonseca ; puis, après en avoir fait le tour, entrer à l’intérieur de la magnifique cathédrale, achevée au début du XIIIe siècle, visiter son musée et ses deux monastères bénédictins. Après la découverte du patrimoine, il est vivement recommandé de se promener dans les quatre rues parallèles (Rúas Paralelas) — Franco, Vilar, A Raíña et Nova —, toutes majestueuses et pleines de tavernes, d’ambiance et d’histoire.

Pontevedra et La Corogne, capitales de la côte galicienne

Pour celles et ceux qui souhaitent explorer l’atmosphère et le patrimoine des deux pôles culturels de la côte, Pontevedra se trouve à une heure de la ria de Noya et La Corogne à une heure dix. La ville de Pontevedra abrite le deuxième grand ensemble monumental de Galice, derrière celui de Saint-Jacques-de-Compostelle. Son petit centre ancien est très pittoresque et chaque détail y est soigneusement préservé, notamment la populaire placette d’Eirado da Leña, le magnifique sanctuaire de la Vierge du Refuge et de la Divine Bergère, ainsi que la basilique de Santa María.

La Corogne, connue comme « la ville de verre », est située sur une presqu’île baignée par l’océan. L’un de ses grands emblèmes est la tour d’Hercule, spectaculaire phare côtier romain — le plus ancien du monde encore en activité —, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. La vieille ville, appelée par les habitants « Cidade Vella », abrite de jolies rues, places, monuments et musées ; sa promenade maritime, longue de 13 km, est l’une des plus étendues d’Europe.