Arrivée à Pampelune, soit en voiture de location depuis l’aéroport de Bilbao ou la gare de Saint-Sébastien, soit avec son propre véhicule depuis la France. Installation pour trois nuits. Selon l’heure d’arrivée et l’humeur du ciel, promenade douce dans la ville ou repos bienvenu.
Nuit à Pampelune.
Capitale de la Navarre, Pampelune est surtout célèbre pour ses fêtes de San Fermín, mais elle recèle bien d’autres trésors. Son centre ancien, ceint de remparts, dévoile un labyrinthe de places élégantes, de ruelles animées et de demeures seigneuriales. On y trouve aussi des musées et une profusion de bars où savourer les fameux pinchos. Au cœur de la ville, la Plaza del Castillo, bordée de cafés historiques – dont le célèbre Café Iruña – reste le lieu de rendez-vous incontournable. Tout proche se dresse la cathédrale Santa María la Real, sobre et majestueuse. Étape sur le chemin de Saint-Jacques, Pampelune vibre d’une atmosphère cosmopolite et joyeuse presque toute l’année.
Nuit à Pampelune.
Excursion depuis Pampelune pour découvrir les vallées situées à une quarantaine de kilomètres. Première halte à Elizondo, capitale de la vallée du Baztan, traversée par la rivière du même nom. La ville abrite de belles demeures construites par les Indianos, ces émigrés partis faire fortune en Amérique avant de revenir au pays. Deuxième étape : la vallée de Malerreka avec ses villages typiques, Zubieta et Ituren. Le premier possède un intéressant écomusée et un gracieux pont de pierre, tandis qu’Ituren illustre parfaitement l’architecture traditionnelle de la région. Retour ensuite à Pampelune ; selon l’heure, on pourra flâner encore un peu dans ses rues ou s’attabler pour un dîner dans un lieu resté à découvrir.
Nuit à Pampelune.
Route vers le sud-ouest avec arrêt à Puente la Reina, joyau médiéval et carrefour emblématique du chemin de Saint-Jacques, là où se rejoignent les routes venant de Roncevaux et de Somport. L’icône du village reste son magnifique pont roman jeté sur l’Arga, mais il faut aussi parcourir la Calle Mayor et visiter les églises du Crucifix et de Santiago. On poursuit jusqu’à Artajona et son impressionnante fortification du XIe siècle, el Cerco, édifiée par les chanoines de Saint-Sernin de Toulouse. À l’intérieur, l’église-forteresse de San Saturnino (1300) mérite la visite.
Puis cap sur l’extrême sud-ouest de la Navarre : Torres del Río, avec ses ruelles pavées, ses maisons nobles et l’église du Saint-Sépulcre, rare bijou roman ; et enfin Los Arcos, autre étape du chemin de Compostelle, riche de sa tour dite “de Navarre”, de la Porte de Castille et de la place du Coso, jadis utilisée pour les corridas. La journée s’achève à Estella, à une vingtaine de kilomètres. Installation et repos.
Nuit à Estella.
Estella, surnommée jadis “l’étoile du chemin”, se niche entre montagnes et campagne. Ville-étape du Camino, elle recèle un riche patrimoine : palais élégants, ponts médiévaux et plusieurs églises remarquables, notamment San Pedro de la Rúa et San Miguel.
À deux pas de là, se dresse le monastère de Santa María la Real de Irache, fondé au Xe siècle. De style mêlant roman, Renaissance et baroque, il fut tour à tour hospice pour pèlerins, université et hôpital militaire. Curiosité unique : sa fontaine à vin, alimentée par les caves d’Irache, où les voyageurs du Camino peuvent encore aujourd’hui remplir leur gourde gratuitement – perpétuant une tradition séculaire d’hospitalité.
Nuit à Estella
Cap plein sud vers les Bardenas Reales, désert étrange et fascinant classé Réserve de biosphère par l’UNESCO en 2000. Plateaux lunaires, cheminées de fée et profonds ravins composent un paysage d’un autre monde, à la beauté rude et inoubliable. La faune y est singulière et de nombreux films y ont trouvé décor.
Après cette immersion, halte à Cortes, village agricole à la frontière de l’Aragon, dominé par une imposante forteresse-palais du XIIe siècle, ancienne résidence des rois de Navarre. Fin de journée à Tudela, installation et repos.
Nuit à Tudela.
Deuxième ville de Navarre, Tudela porta longtemps la marque du vivre-ensemble entre chrétiens, musulmans et juifs. Son cœur bat sur la Plaza de los Fueros, entourée de maisons colorées et animées. De là, on gagne la splendide cathédrale Santa María, qui marie roman et gothique. En parcourant les ruelles étroites du vieux quartier, on rejoint l’ancienne Judería Nueva et ses alentours, riches en palais et demeures nobles.
Nuit à Tudela.
Route vers Carcastillo pour découvrir l’un des joyaux spirituels de Navarre : le monastère cistercien de Santa María la Real de la Oliva, fondé au XIIe siècle. Plus ancien monastère bénédictin de ce courant en Espagne, il se distingue par son église aux trois nefs, ses cinq chapelles et surtout son superbe cloître gothique. Les moines y chantent toujours les offices en langue vernaculaire et perpétuent l’art de produire des vins réputés.
Après la visite, détour par Ujué, village perché sur une crête avec vues magnifiques sur les Pyrénées et la Ribera navarraise. Ses ruelles pittoresques mènent à une église-forteresse majestueuse, classée Monument national. Puis continuation jusqu’à Tafalla et installation pour la nuit.
Nuit à Tafalla.
Tafalla est une petite ville vivante, au patrimoine varié : le palais des Mencos, qui accueillit le premier hôpital de la Croix-Rouge en Espagne lors de la Troisième guerre carliste, plusieurs églises et le couvent des Conceptionnistes, édifié par des artistes flamands en 1571.
Mais la véritable merveille des environs est le Palais royal d’Olite. Ancienne résidence des rois, il constitue le plus vaste ensemble médiéval conservé de Navarre et l’un des joyaux de l’architecture civile gothique en Europe. Ses tours élancées, ses jardins et ses murailles lui confèrent une silhouette féerique, au point qu’on le considérait jadis comme l’une des plus belles demeures royales du continent.
Nuit à Tafalla.
Cap vers le nord-est, aux portes des Pyrénées. Première halte à Sangüesa, cité médiévale au bord du río Aragón. Ses ruelles pavées et étroites cachent un riche patrimoine : la superbe église Santa María la Real et le Palais de Viana valent particulièrement le détour.
La route se poursuit vers le monastère bénédictin de Leyre, blotti dans un écrin de forêts et dominant un vaste lac. Édifié au IXe siècle, ce haut lieu roman fut qualifié de “cœur de la Navarre” par le roi Sanche III le Grand. Les premiers rois de Navarre y reposent, et sa crypte demeure dans un état de conservation exceptionnel. Les moines perpétuent la tradition avec leurs liqueurs et douceurs typiques de la région.
La journée s’achève dans le calme du Val de Roncal, un décor de montagnes et de prairies au charme intact.
Nuit dans le Val de Roncal.
Journée de détente au cœur des Pyrénées. On sillonne les villages des vallées de Roncal et Belagua, deux joyaux voisins où règnent silence, harmonie et traditions pastorales. Entre montagnes, forêts, rivières et pâturages, on goûte à un mode de vie préservé.
Côté gastronomie, impossible de manquer le fromage AOC Roncal, fierté locale. Mais la table recèle d’autres trésors : agneau rôti à la manière pastorale, plats aux champignons de saison, recettes rustiques héritées des bergers.
Nuit dans le Val de Roncal.
Itinéraire panoramique à travers les vallées orientales du piémont pyrénéen, en direction de l’ouest. Arrêt possible à l’ermitage roman de Nuestra Señora de Muskilda (XIIe siècle), perché au-dessus du village d’Ochagavía, dans la vallée de Salazar. Puis, en traversant des hameaux au charme ancien comme Jaurrieta, Abaurrea ou Garayoa, on atteint la majestueuse forêt d’Irati.
Cet immense manteau d’épicéas et de hêtres, l’un des plus grands et mieux conservés d’Europe, est protégé par trois zones naturelles dont certaines classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Sa biodiversité est foisonnante : renards, sangliers, chevreuils, rapaces, tritons et une multitude d’espèces végétales.
La légende raconte qu’au cœur de cette forêt vit le Basajaun, le “Seigneur des bois”, protecteur des bergers et gardien des secrets sylvestres. Après cette immersion, arrivée et repos à Roncevaux.
Nuit à Roncevaux.
Roncevaux est la porte d’entrée en Espagne des pèlerins du chemin de Saint-Jacques français. Haut lieu d’histoire, il est aussi marqué par la bataille de 778, où Roland, neveu de Charlemagne, trouva la mort — épisode à l’origine de la légendaire Chanson de Roland.
Le monastère constitue le cœur spirituel de ce lieu mythique. La collégiale gothique de Santa María (XIIIe siècle), son cloître et la chapelle de Santiago accueillent encore les voyageurs, qui viennent recevoir la bénédiction avant de poursuivre vers Compostelle.
Aux alentours, la nature se fait majestueuse : vallées verdoyantes, sommets boisés, torrents limpides. C’est l’occasion de se promener, ou de savourer une gastronomie montagnarde généreuse — migas de pastor, truites du río Urrobi au jambon, champignons de printemps, ou encore gibiers rôtis, sans oublier les fromages locaux.
Nuit à Roncevaux
Retour vers la France selon la formule choisie.