L'Alhambra, qui signifie "château rouge", est le monument le plus raffiné d'Espagne. C'est une vieille ville-palais qui fut la résidence du roi et de la cour du royaume nasride de Grenade au XIIIème siècle. La décoration des intérieurs des différentes demeures représente le point culminant de l'art "andalou" et son intégration et l’harmonie avec l'environnement naturel où le palais fut construit sont considérées comme parfaites. Sa beauté extraordinaire a été une source d'inspiration pour d'innombrables voyageurs et écrivains, tels Washington Irving (Contes de l'Alhambra, 1832) ou René de Chateaubriand (Les aventures du dernier Abencérage, 1807), parmi beaucoup d'autres.

À côté de l'Alhambra se trouvent les jardins du Generalife, villa de villégiature des rois, et qui se composent d'un palais et de jardins spectaculaires. L’ensemble de l’Alhambra et des jardins du Generalife a été classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité en 1984.

Conçu par les Rois Catholiques comme un mausolée, la Cathédrale fut construite principalement par l'architecte Diego de Siloé, au XVIème siècle, mais aussi par d’autres tels Enrique Egas ou Alonso Cano. C'est l'une des plus caractéristique des œuvres de la Renaissance espagnole et elle abrite de nombreuses chapelles d'une grande beauté. Sa chapelle principale fut remplacée par la Chapelle Royale, où reposent les restes des Rois Catholiques, Juana la Loca et Felipe el Hermoso.

C'est le deuxième édifice religieux le plus important de la ville après la Cathédrale. Il fut construit au XVIème siècle et ses réformes postérieures sont de véritables œuvres d'art, en particulier l'église, la sacristie et le Sancta Santorum, l'une des références du baroque espagnol

Les amateurs de poésie et du monde des poètes peuvent visiter cette maison - musée qui fut la résidence familiale d'été du jeune Federico Garcia Lorca, de ses frères et ses parents. La maison est encore décorée et meublée avec tout le mobilier et les objets d'origine, ce qui donne une idée de l’ambiance de sensibilité dans lequel le poète grandit et vécut jusqu'à sa mort en 1936, au début de la guerre civile espagnole

L'une des belles rues d'Andalousie est le Paseo del Darro, qui longe la rivière du même nom et sépare les collines de l'Alhambra et de l'Albayzín. Sur son parcours, avec des vues impressionnantes sur l'ensemble de l'Alhambra, se succèdent de nombreux monuments, tels que la maison arabe de Zafra du XIVème siècle, la maison de Castril du XVIème siècle, le Couvent de Santa Catalina, le Palais des Córdova ou les authentiques et très beaux bains arabes du XIème sicèle, en parfait état de conservatio

C'est le quartier populaire et traditionnel où vivent les gitans de Grenade, dans des maisons formées par des grottes originales creusées dans le sol et blanchies à la chaux. L'origine des grottes semble dater du XVIème siècle, où elles étaient le lieu de résidence extra-muros des marginaux, qui pouvaient ainsi échapper au contrôle des autorités. Les gitans sont originaires d'Inde et arrivèrent en Espagne au XVème siècle, après avoir déambulé à travers l'Europe et l'Afrique. Ils parlent la langue "Calo" et dans le Sacromonte se danse la populaire "Zambra", une version de flamenco avec des influences de danse orientale.

C'est un ancien quartier situé dans la partie haute de la ville, dont l’architecture doit beaucoup à l’influence orientale, car c’est là que vivait la première cour musulmane de la ville, au XIème siècle. A l’époque de sa splendeur, le quartier compta jusqu’à 40 000 habitants et une trentaine de mosquées. Il conserve encore aujourd’hui son tracé ancien de rues étroites et de jolies places, ainsi que l'église del Salvador (l’ancienne mosquée principale). Un autre de ses attraits majeurs sont ses magnifiques belvédères répartis dans tout le quartier, qui offrent des vues spectaculaires sur l'Alhambra, sur la colline voisine, et sur la ville de Grenade.

Quartier animé du centre-ville où on peut apprécier une grande variété de petites "tapas", le fameux apéritif espagnol, qui bien souvent se prolonge et se transforme en véritable repas, et l'une des religions de Grenade. D’innombrables bars offrent ici leurs délices, vous permettant de profiter de la pause pour explorer et se délecter de la gastronomie locale

Près de la cathédrale se trouve l'ancien marché de la soie, l'Alcaicería, où sont vendues de nos jours la célèbre faïence de Fajalauza, les anciennes céramiques d'Albayzín et des lanternes colorées. A proximité, on peut se promener dans l'agréable place de Bib Rambla, avec ses fleuristes et de nombreux bars et restaurants pour se restaurer ou déguster des "tapas".

La visite de Grenade peut se faire lors d’une escapade courte, ou s’intégrer dans un voyage plus long. Dans ce cas, voici les meilleures propositions à explorer en fonction de la proximité, de la saison et des préférences de chacun.

Une région naturelle et isolée d’une grande singularité. Elle abrite de splendides villages blancs et est une référence pour la randonnée et la découverte de monde rural espagnol. Cette région est située au pied de la Sierra Nevada, chaîne de montagnes qui compte les plus hauts sommets de la péninsule ibérique. Un bon choix au printemps, en été et en automne.

Le littoral le plus sauvage d'Andalousie. Un désert géovolcanique bénéficiant d’un climat subtropical, avec d'innombrables criques et plages pour la baignade et plusieurs palmeraies. C'est un lieu culte en Andalousie pour la randonnée en bord de mer et dans le désert. Comme pour les Alpujarras, les meilleures saisons pour la visite sont le printemps, l'été et l'automne.

La légendaire Sierra de Ronda et ses Villages Blancs est l'un des incontournables du voyage en Espagne. La meilleure combinaison de nature et patrimoine du sud de l'Espagne, région de référence tant pour la randonnée, pour la détente, que pour la découverte rurale et patrimoniale. La région peut se visiter à tout moment de l'année, surtout au printemps et en automne si les plans incluent la randonnée.

Les circuits de découverte des principales villes et lieux d'Andalousie incluent toujours la visite de Grenade et de l'Alhambra. Ils peuvent se faire à n'importe quelle époque de l'année, bien que pour les voyageurs sensibles au froid ou à la chaleur, il soit préférable de choisir le printemps ou l'automne.

La Puerta de Jerez est l'une des anciennes entrées de la ville, et à côté d’elle se trouve l'avenue de la Constitution (Avenida de la Constitución), la grande artère du centre ville, flanquée de quelques-uns des monuments les plus emblématiques, comme la Cathédrale ou les Archives des Indes. L’Avenida débouche sur la belle Plaza Nueva, où se trouve la mairie, et continue jusqu’à la Plaza del Salvador, place aux façades spectaculaires pleine d'ambiance et de terrasses de café. On trouve à proximité la Plaza de la Encarnación et le grand Metropol Parasol, une œuvre architecturale moderne et spectaculaire qui abrite en son sein le traditionnel marché de la Encarnación, et à 26 mètres de hauteur, un magnifique point de vue avec des vues panoramiques de la ville.

On dit que Santa Cruz est le plus beau quartier de la plus belle des villes espagnoles. Il fut le lieu de résidence de l'ancienne communauté juive de la ville, jusqu'à son expulsion en 1483. Son tracé d’origine a été préservé et se compose d'un dédale de ruelles étroites parcourues de courants d'air frais, qui permettent aux maisons de se faire mutuellement de l’ombre et de s’abriter du soleil et de la chaleur. Ces rues mènent à des places silencieuses où seul s’entendent les fontaines, telles la Plaza de Doña Elvira, la Plaza de los Venerables et la Plaza de Santa Cruz. Le quartier a enchanté d'innombrables voyageurs tout au long des siècles, comme Washington Irving, qui séjournait au Callejón del Agua lors de ses visites de la ville. Jouxtant Santa Cruz se trouvent les Jardins de Murillo, en bordure sud-est du centre historique.

Pour connaître la Séville la plus quotidienne, il faut parcourir la Calle Feria pleine de petites boutiques et d’une ambiance locale authentique, à l’écart des sites plus touristiques. De la Calle Feria, vous pouvez rejoindre la Alameda de Hercules, un grand boulevard à l’ambiance bohème et débridée, devenu aujourd’hui un lieu de prédilection pour les sorties, avec une multitude de bars et terrasses à tous les coins.

Le quartier de Triana est l’un des autres lieux de la Séville authentique, auquel on accède en traversant le fleuve Guadalquivir. Ce quartier aux racines populaires possède une identité forte. Il ne faut pas quitter la ville sans traverser, au coucher du soleil, le pont menant à Triana et débouchant sur la Plaza del Altozano où on peut déguster quelques tapas à l'une des nombreuses tavernes. Pour finir, on passera par la Calle Betis pour se détendre avec un dernier verre sur les berges du fleuve.

Le Paseo de Colón est la grande avenue qui longe les berges du fleuve de la Porte de Jerez au pont de Triana. En plus d’offrir de jolies vues sur la Calle Betis, située sur la rive opposée du fleuve, la promenade passe par la splendide Torre del Oro et la magnifique Plaza de Toros. L’avenue est aussi l'un des autres lieux animés de la ville avec de nombreux bars et terrasses où vous pourrez profiter d’un verre et de belles vues sur le fleuve Guadalquivir, été comme hiver.

Séville connut son apogée au XVIème siècle, où elle devint la deuxième ville la plus peuplée du vieil empire espagnol, la deuxième d’Europe après Naples, et « sans exagération la plus riche de la planète», selon Frère Tomás de Mercado. Certains des nombreux monuments de la ville datent de cet âge d’or. L’ensemble principal, classé Patrimoine mondial de l’Unesco est composé des Reales Alcazares, de la cathédrale et des Archives des Indes. Les Reales Alcazares (Alcazars royaux) sont un splendide palais fortifié dont l’origine remonte au XIème siècle, modifié de nombreuses fois au fil du temps et où se cohabitent aujourd'hui des vestiges de l'art islamique, mauresque, gothique, de la Renaissance et baroque. Ils sont depuis toujours la résidence des rois quand ils visitent Séville, et le plus ancien palais royal ouvert en Europe. La Cathédrale, achevée en 1506, détient également un record, celui, avec ses cinq nefs, du monument religieux gothique le plus vaste du continent. Elle a été construite sur les restes d'une grande mosquée almohade, dont ne subsistent que le Patio de los Naranjos  (Patio des Orangers) et le minaret. Le minaret fut surélevé au XVIème siècle par un clocher de style Renaissance, et donna la Giralda, une tour de près de 100 mètres de hauteur l'un des symboles de la ville. Il est fortement recommandé de monter découvrir les magnifiques vues qui s’offrent depuis le haut de la Giralda. Les Archives des Indes, datant de 1583, furent d’abord le siège de l'ancienne Bourse de Commerce, puis on y rassembla d’importantes archives de l’histoire espagnole,  en particulier les archives des routes commerciales et maritimes et des activités dans les colonies américaines.

La Manufacture Royale de Tabacs est un imposant bâtiment construit au XVIIème siècle, et fut la première grande manufacture de tabac établie en Europe. En 1845, l'écrivain français Prosper Merimée, à partir de l'histoire que lui raconta un aristocrate andalou, écrivit son fameux Carmen, l'histoire de la femme fatale, roman situé en ce lieu dans la Séville décadente du XIXème, pleine de bandits, matadors, de danseurs de flamenco et de contrebandiers. Bizet adaptera ce roman pour créer son opéra Carmen, l'opéra français le plus représenté de tous les temps. Le bâtiment, qui peut se visiter, est aujourd'hui le siège de l'Université de Séville

Splendide palais considéré comme le plus beau bâtiment nobiliaire andalou, et aussi le meilleur exemple de l'architecture sévillane du XVIème siècle. Sa construction débute au XVème siècle et combine les styles Renaissance et mudéjar espagnol. L'intérieur abrite de sublimes patios avec des fontaines et 24 bustes d'empereurs et de personnages illustres, ainsi qu'une exquise collection de peintures de XVI – XIXe siècles, parmi de nombreuses autres œuvres d'art. De nos jours la Casa de Pilatos est la résidence des ducs de Medinaceli, mais elle est ouverte au public et peut être visitée.

La Place d'Espagne est un magnifique ensemble architectural qui fut construit entre 1914 et 1929, pour être le monument principal de l'Exposition Ibéro-américaine de 1929. C’est l’un des plus grands bâtiments historiques à l'extérieur des murs d’enceinte, avec la Manufacture de Tabac datant du XVIIe, et de l'hôpital Cinco Llagas datant XVIe. Il se compose d'un étage semi-circulaire entourant une immense place flanquée de deux grandes tours de style Renaissance. De nombreux films ont été tournés sur ce site, dont Lawrence d'Arabie en 1962. A côté de la Place de España,  à l’emplacement des anciens et vastes jardins du Palais de San Telmo, on trouve le magnifique parc María Luisa, conçu en 1911 par Jean-Claude Nicolas Forestier, paysagiste français du Bois de Boulogne à Paris.

Le Palais de San Telmo est un bâtiment imposant construit aux XVII – XVIIIe siècles pour abriter l'ancienne Université des « Mareantes », une école - séminaire formant des orphelins au pilotage des navires de la flotte espagnole océanique. Après l'école navale, le Palais trouva divers usages jusqu'à son acquisition par le duc de Montpensier et son épouse Marie-Louise de Bourbon, qui fuirent la France après la révolution de 1848. C’est un bâtiment baroque exquis, et maintenant le siège du gouvernement autonome d’Andalousie.

Comme toutes les villes andalouses, Séville est une ville de « tapas », petits échantillons de spécialités culinaires locales, qui trouvent leur origine dans les apéritifs qui se prolongent en raison du climat agréable et de l’appétit des gens du sud pour les sorties et la vie sociale. Dans la pratique, le «tapeo» est devenu une façon de manger. Le grand intérêt des tapas est leur petite taille, qui permet de goûter une bonne variété de spécialités en un seul repas.

Séville est, avec Jerez de la Frontera, l'un des deux grands centres du flamenco en Espagne. Une multitude d’artistes et bon nombre des grandes variantes du flamenco sont originaires de cette ville. Pour profiter des spectacles, il est préférable d'aller dans l'une des nombreuses «peñas» (à ne pas confondre avec les « tablaos » touristiques), associations de fans qui paient une cotisation mensuelle pour le maintien d’une salle de spectacles de flamenco. Bien que privés, les non-membres peuvent avoir accès aux spectacles en payant une entrée (habituellement entre 4 et 10 euros), avec l'assurance de voir un spectacle de qualité dirigé vers un public d'experts.;

La visite de Séville seule justifie amplement une escapade. Cependant, pour ceux qui préfèrent un plus grand voyage, cette visite peut s’inclure dans tout voyage en Andalousie. Dans cette région, les options les plus intéressantes sont des circuits de découverte, et les séjours sur les plages ensoleillées des Côtes de Huelva, Cadix et Almeria, où il est également possible de randonner. Pour ceux qui préfèrent les petits paradis de l’arrière-pays pour marcher, se détendre ou explorer, les meilleures alternatives sont la Sierra de Aracena, Alpujarras, Ronda, les Villages blancs ou la Sierra de Cazorla. Pour le trek de haute montagne, la meilleure destination est la chaîne de montagnes de la Sierra Nevada, située près de Grenade et des Alpujarras et non loin de la côte d'Almeria.